Pour les personnes à mobilité réduite, l’accompagnement pour aménager son logement est indispensable. Lorsqu’on a trouvé le bon interlocuteur, c’est déjà la moitié du travail de fait, surtout pour les personnes âgées et les personnes en situation de handicap qui parfois peuvent être déroutées face à l’organisation et à la paperasserie nécessaires. Oui, des agences d’État, des caisses de retraite distribuent des aides pour restaurer son habitat et l’adapter à sa condition physique, mais l’identification des travaux, le choix des intervenants ou le montage du dossier administratif et financier, c’est un métier en soi. Certaines associations se sont spécialisées dans la mission qui consiste à faire le lien entre les financements des programmes nationaux et les personnes qui en ont besoin. Voyons comment elles opèrent et comment les contacter.
Il n’est pas si simple de réaliser qu’on a besoin d’aide, ni même de voir que l’on doit changer quelque chose dans son logement si on veut y demeurer toute sa vie. C’est souvent soit un événement malheureux qui impose un changement précipité (on tombe dans les escaliers, par exemple), soit une personne extérieure qui interpelle sur le sujet, parfois parce qu’elle-même ne peut pas se déplacer.
Une fois que l’on a « vu », il faut passer à l’étape suivante, qui consiste à savoir ce qui est faisable. Doit-on se débrouiller tout seul et contacter des entreprises du bâtiment ? Faut-il payer les travaux et essayer de se faire rembourser ensuite ? Progressivement, en discutant avec ses enfants, des voisins, une infirmière ou une assistante sociale, on comprend qu’il existe des solutions mises en place par les pouvoirs publics, mais que l’on va rentrer dans un parcours compliqué : il faudra se plier à des procédures établies par d’autres, surtout si l’on veut ne pas se ruiner. D’où l’intérêt de faire appel à un conseiller.
Les ménages à revenus modestes sont les cibles principales des programmes d’appui financier aux travaux, puisque ce sont généralement eux qui ont du mal à financer seuls les travaux. Parmi eux, deux catégories ont particulièrement besoin d’être accompagnées :
Parmi les aides, on retrouve notamment le programme « Habiter facile » de l’Anah, l’Agence nationale de l’habitat, dédié au vieillissement et au handicap.
La mission de l’accompagnant est d’être le maillon manquant entre d’une part l’administration et les entreprises, et d’autre part les personnes âgées ou les personnes en situation de handicap, qui sont les bénéficiaires des programmes. Du coup, celles-ci n’ont pas besoin de contacter en direct l’administration, les communes, départements, ou les prestataires qui vont effectuer les travaux.
Cet accompagnement est entièrement gratuit pour l’usager dans la plupart des cas, car ce sont les collectivités locales (les communes et leur Centre Communal d’Action Sociale
parfois, les intercommunalités, les départements) qui le financent. Parfois il peut être payant, si les revenus du ménage dépassent un certain plafond, ou en l’absence d’un programme explicite de la collectivité locale. Mais cela reste très avantageux économiquement, étant donné la complexité de ces opérations de montage et du suivi des dossiers faisant intervenir plusieurs prestataires.
L’intermédiaire se charge de ces relations multilatérales, en jouant deux rôles :
Cet « opérateur-conseil » se rend donc sur place, rencontre les occupants et parcourt les pièces pour repérer les zones qui posent, ou vont poser, problème au bien-être et à la sécurité : les marches partout, la salle de bains difficile à utiliser, le manque de lumière, etc.
Il préconise des travaux d’adaptation pour améliorer la vie de la personne, surtout si elle se trouve dans une situation où il faut agir en urgence, par exemple si elle sort d’un hôpital, ou qu’elle s’est cassée une jambe : la transformation d’une baignoire en douche, la reconfiguration des ouvertures, l’installation d’un monte escalier, la motorisation des volets, etc.
Il s’agit ensuite de déterminer quels ouvrages sont finançables, par qui, sous quelles conditions de revenus et à quelle hauteur : aide directe, réduction de prix sur du matériel, prêt bancaire, crédit d’impôt, prime, etc. Toutes les questions relatives à l’avance des frais, au « reste à charge », aux modes de paiement sont abordées.
L’étape suivante consiste à établir un calendrier de demande de financements sur la base de devis estimatifs. Un plan de financement prévisionnel est monté afin de déterminer le reste à charge de la personne pour la réalisation des travaux. Quand les devis sont approuvés, elle attend d’avoir le feu vert des financeurs et seulement à ce moment-là, elle les signe pour que les entreprises locales puissent commencer les travaux. Le planning prévoit ensuite les étapes de la réalisation des travaux et du paiement des prestations.
Enfin, les travaux sont lancés, et le conseiller va gérer les aléas et les rebondissements qui font partie du processus, jusqu’à la finalisation, car on ne se sait pas toujours très bien sur quoi on va tomber quand on fait des aménagements chez soi. Entre le moment où l’on contacte un conseiller et celui où les travaux sont achevés, il s’écoule une durée assez variable, liée à l’importance du chantier et au degré d’urgence de la situation. En moyenne, il faut compter de quelques mois.
C’est sur place que l’on trouvera la personne la plus appropriée pour apporter un appui logistique :
Le gouvernement a recensé les ressources d’aide aux personnes âgées dans un portail dédié qui présente tous les intervenants du secteur. Pour les personnes handicapées, Plateforme Handicap est en cours de construction, et aura la même fonction.
Le réseau associatif Mouvement, présent dans tous les territoires, est le principal acteur de l’adaptation du logement. Il dispose d’équipes pluridisciplinaires composée d’ergothérapeute, de technicien du bâtiment et d’expert du montage financier. Ces associations accompagnent les ménages du projet de travaux à sa réalisation.
Renseignez votre code postal afin de pouvoir contacter directement l’association de votre territoire.